Les Abacos; voilà la dernière région des Bahamas que nous visiterons cette saison.
Le vendredi 15 février, la météo annoncée nous permet de prendre la mer et de faire les 50 milles nautiques pour nous rendre aux Abacos. Nous faisons encore route avec Louise et Sylvain de Tribull.
Nous partons très tôt de Spanish Wells. Le court passage à travers les têtes de corail se fait bien. Ensuite, les vagues et le vent étant modérés, la navigation est confortable. On croise deux gros bateaux de croisière qui font probablement route vers Nassau ou la Floride. L'un d'eux semble se diriger sur nous mais il change sa trajectoire pour passer derrière. On surveille car il est beaucoup plus gros et imposant que nous...!
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Oui, vaut mieux ne pas être trop proche... |
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Le Norvegian Epic qui se rend à Nassau |
Cette année, on a été beaucoup plus chanceux à la pêche que l'année passée. C'est encore le cas aujourd'hui. Dès 9 h ce matin, mon capitaine avait attrapé sa plus grosse prise à date: une superbe dorade de 25 lbs, 50 pouces..! Comme la houle a un peu augmenté, Normand ne peut pas faire tout de suite les filets; c'est moins stable sur le pont pour jouer du couteau... Donc, il attache bien le poisson et on le laissera "au frais" dans l'eau de mer qui monte un peu sur la jupette arrière du bateau.
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Allez ma belle, va prendre un petit bain en attendant qu'on arrive |
En après-midi, on voit de gros nuages gris s'approcher rapidement. Comme souvent ceux-ci apportent avec eux des coups de vent, on décide de rentrer les voiles. On a bien fait car les vents ont tout de suite augmenté et changé de direction. Après seulement quelques minutes, nous avions le vent et les vagues contre nous. Nous faisons le reste du trajet à moteur. Ca brasse un peu plus mais ce n'est quand même pas inconfortable. Nous entrons dans le petit lagon de Little Harbour vers 16h. Il y a plusieurs moorings ici et pas beaucoup d'endroits où l'on peut s'ancrer. Donc, on s'attache à un mooring. Mon capitaine s'empresse ensuite d'arranger son poisson!
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Le mesurage "officiel" |
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Deux gros filets comme ça = au moins 10 bons repas. On partage avec Tribull |
Comme de forts vents sont annoncés pour les prochains jours, nous décidons de demeurer au mooring à Little Harbour. Le prix est le même pour 3 ou 4 jours, donc on restera 4 jours..!
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Plusieurs autres bateaux sont venus ici profiter de la bonne protection pour les grands vents |
Le samedi 16 février, c'est journée de pluie et de temps très gris. On en profite pour faire de l'internet, je fais notre récit d'Eleuthera sur le blog. Avant le lunch, on va à terre car il faut payer pour le mooring. C'est vraiment mignon. On se croirait dans le décor de "Gilligan's Island" mais en un peu plus habité...! Une dizaine de maisons entourent le lagon. Le petit resto-bar "Pete's Pub" est le seul commerce ici, donc c'est également l'endroit qui gère la location des moorings.
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Le petit pub est décoré de vieux chandails et casquettes que les visiteurs dédicacent et laissent ici |
La forte pluie qui commence nous ramène vite au bateau. Donc, la visite des lieux ira à demain.
Le dimanche 17 février, la pluie a fait place au froid... mais on sort nos chandails chauds du fond des tiroirs et on va découvrir Little Harbour.
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La seule route du coin |
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Et le seul stop...! |
Malgré la petitesse de Little Harbour, elle a quand même une "grande" histoire. Randolf Johnson, un Canadien, devenu professeur au Smith College au Massachusetts, est arrivé ici en bateau en 1952. Lui, son épouse et leurs 4 enfants ont choisi de s'établir ici. L'endroit sauvage leur offrait le refuge qu'ils espéraient afin de fuir "un monde industriel et matérialiste".
Ils ont éventuellement construit une maison et une fonderie dans laquelle Randolf créait des sculptures en bronze. Celles-ci ont, au fil des années, connuent une renommée internationale. Sur internet, j'ai lu qu'une de ses oeuvres est explosée au musée du Vatican, à Rome.
Donc, c'est avec intérêt qu'on se promène et qu'on admire "gratuitement" les sculptures que l'on retrouve ici et là.
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Un sentier bien aménagé menant du côté mer |
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Elle ressemble à celle que j'ai vue nager autour du bateau ce matin...! |
Comme on passe devant la "galerie/boutique", on y entre jeter un coup d'oeil. Les sculptures plus récentes sont l'oeuvre d'un des fils de Randolf Johnson, Pete, ainsi que du fils de celui-ci, Greg.
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La galerie et ses oeuvres |
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Ce ne sera pas ici que je vais acheter des souvenirs... 8 500 $ pour celle-ci |
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Mais regarder, c'est gratuit |
Cette pièce est une originale de Randolf. Son nom est "Nine Ages of Man", représentant les 9 cycles de la vie; de la naissance à la mort.
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Une réplique, deux fois moins grosse, se vend 10 000 $ |
Maintenant qu'on a admiré les oeuvres d'art, on va faire la visite de l'atelier de travail des sculpteurs.
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On dirait plutôt un garage qu'un atelier, mais on y voit des pièces inachevées ici et là |
On continue notre balade dans Little Harbour. A part les richesses exposées dans la galerie, tout autour est plutôt simple, coquet et sympathique. Tout comme à Harbour Island, la population locale semble en majorité des blancs d'origine américaine.
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Les maisons ressemblent à de beaux chalets qu'on retrouve chez nous |
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De vieux cordages de bateaux servent de "dos d'âne" |
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La population regroupe une trentaine de personnes. La bibliothèque, une trentaine de livres..! |
On retourne vers Pete's Pub, le point central de Little Harbour. Aujourd'hui, dimanche, on y croise quelques familles des environs qui sont venus "casser la croûte" ici.
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Dans la cour intérieure du resto-bar, on est plus à l'abri du vent froid d'aujourd'hui |
Le mardi 19 février, Les vents se sont calmés, donc on peut continuer notre route. Nous ferons ce matin les 16 milles nautiques pour nous rendre à White Sound, Elbow Cay.
Aussitôt sorti de Little Harbour, Normand installe sa ligne à pêche et voilà... tout de suite un petit poisson, un "yellow jack"...!
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Vraiment, c'est la saison de la pêche cette année..! |
On voit sur nos cartes que White Sound est une petite baie fermée. Nous décidons d'y entrer pour s'ancrer dans un endroit très bien protégé des vents. Sur les cartes, il semble y avoir assez profond d'eau, mais surprise... Tribull et Franc Nord frottent le fond... Vite, on sort d'ici et on va ailleurs!
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Tribull a brassé du sable... mais s'en est très vite sorti |
Après s'être bien ancré à l'extérieur de White Sound, on part en dinghy vers la marina pour visiter les environs. On va marcher un peu, on se balade dans un quartier de superbes résidences privées.
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Les terrains sont très bien paysagés |
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C'est vrai Louise que la végétation est abondante ici..! |
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On peut dire qu'il y a de la richesse à Elbow Cay |
Le mercredi 20 février, on poursuit nos déplacements "à pas de tortue" dans les Abacos. Ce matin, direction Hope Town, juste à côté à 2 milles.
Hope Town est tout d'abord renommée grâce à son phare. Par contre, en se baladant sur l'île, on découvre que l'endroit a été adopté par plusieurs Américains et qu'elle est une destination de vacances prisée par ceux qui recherchent la tranquilité. Hope voulant dire espoir; je ne sais pas ce qu'espéraient les gens qui s'établirent à Hope Town, mais chose certaine, ici c'est super paisible et tellement relaxant. La majorité des rues sont très étroites et accessibles seulement en cart de golf. Donc, aucun bruit de voiture, ni de klaxon!
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Le plus grand stationnement sur l'île..! |
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Certaines rues sont uniquement piétonnières |
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Plusieurs maisons peuvent être louées |
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Celle-ci doit être plutôt dispendieuse |
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Vue de la baie fermée de Hope Town |
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Une pause en admirant le paysage et Franc Nord à droite |
Notre promenade nous amène à visiter un petit parc aménagé par les résidents de l'île, juste pour le "plaisir des yeux"..!
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Tout invite au calme ici |
Nous allons également visiter le "Hope Town Lodge"; un des resorts de l'île. Tout est coloré, propre et offre un décor idéal pour les vacanciers désirant un endroit "pas trop grand" mais avec tous les services. Mais ce "coin de paradis" a un prix... leur plus modeste chambre est 215 $ la nuit ...
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Le bar et la piscine, vue sur la mer |
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Leur terrasse, vue sur la baie |
Partout dans Hope Town, on peut voir des sculptures, des peintures autour des résidences.
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J'aimerais bien avoir ceci chez moi |
Je pense que les gens ici n'ont pas oublié d'apprécier la chance qu'ils ont de vivre dans un tel endroit. C'est super.
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Et ceux-ci se le rappellent quotidiennement |
Le jeudi 21 février, nous allons faire la visite du phare "Elbow Reef Lighthouse". Nous y étions allés l'an passé, mais on ne peut manquer l'occasion d'y retourner.
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Il fait très beau aujourd'hui, la vue sera extra |
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Un peu d'information sur ce phare qui est encore opéré manuellement |
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Bon, je crois que je suis rendue à la 97e marche...! |
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La baie fermée devant Hope Town |
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La porte est vraiment minuscule...! |
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Pas facile pour Louise qui a le vertige, mais la vue en vaut le coût |
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On a, à nouveau, adoré notre séjour à Hope Town |
Le vendredi 22 février, nous nous rendons à Marsh Harbour. Cette ville est une des plus grandes de cette partie des Abacos. Elle offre plusieurs commodités et services; entre autres, une super grosse épicerie. On y gagne côté approvisionnement mais malheureusement on y perd du côté "charme typique".
Pour entrer dans la baie de Marsh Harbour, nous devons suivre un chenal plutôt étroit car il y a des hauts-fonds. On suit la route indiquée, tout va très bien. Par contre, on constate qu'un capitaine semble avoir dévié de la bonne route... Ce gros bateau de marchandises est demeuré échoué une journée. Avec la marée haute la plus forte du lendemain, des bateaux remorqueurs l'ont aidé à se sortir de ce pétrin. En voyant ce gros bateau échoué, je me suis demandée si ce n'était pas l'ancien capitaine du Costa Concordia, Francesco Schettino, qui s'était trouvé un emploi dans les Bahamas...!
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Heureusement, la livraison des marchandises s'est effectuée avec seulement 1 jour de retard |
Le samedi 23 février, je pars dès 7 h vers "Pelican Bay Villas" où je peux faire du lavage avant 9 h, moment quand l'employée aura besoin de ses laveuses et sécheuses.
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Je pourrais aller me reposer dans ce hamac pendant que le lavage se fait |
Ce soir, à Marsh Harbour, c'est Junkanoo. Donc, on va aller voir cette parade typiquement haute en couleur et en musique bahamienne. Les costumes et les structures décorées étaient vraiment très bien faits. On voyait même des juges marcher au coeur de la parade prenant bonne note de la qualité des décorations et de "l'énergie" des danseurs.
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Cette grosse structure est transportée sur les épaules d'un seul homme |
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Le "scorpion" |
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Cette danseuse portait tout un costume..! |
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Cette pièce venait de la ville voisine, Treasure Cay |
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La musique, le rythme, les couleurs; tout y était |
Le dimanche et lundi 24 et 25 février, tout en nous baladant en ville, nous refaisons le plein de produits frais à la super épicerie Maxwell's. On s'arrête à la marina Conch Inn pour admirer les gros catamarans et voiliers appartenant à la compagnie de location Moorings.
En entrant dans une autre épicerie pour acheter quelques derniers items, je m'amuse avec la caissière en essayant de traduire l'affiche écrite en créole...! Elle m'indique l'affiche écrite en anglais, mais je lui dis que je parle français et que je trouve que certains mots sont semblables. A vous d'essayer maintenant...!
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Quelques mots sont faciles..! |
D'accord, je vous donne la traduction que j'ai faite avec l'aide de la jeune caissière :
" Nous ne voulons pas plus que quatre (4) dollars en monnaie
S.V.P.
Merci beaucoup"
De retour chez nous, ne vous surprenez pas si je vous remercie en disant "merci en pille" (mersi anpil)...!
Demain matin, le 26 février, nous quitterons Marsh Harbour. On ira à Man-O-War, l'île à 6 milles d'ici. Encore d'agréables "retrouvailles" nous attendent à cet endroit qu'on a bien apprécié l'an passé.
On vous redit un grand merci de nous suivre, c'est toujours avec plaisir qu'on partage nos beaux souvenirs avec vous.
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